Les fondamentaux du métier ne vont pas disparaître - L'argus de l'assurance

"Nous avons un recul de plus de cent ans sur l'activité de courtage dans la famille. Pour la petite anecdote, au moment où notre grand-père a transmis le cabinet à notre père, il lui a dit: « Je te laisse un métier foutu ». Qu'est-ce que cela signifie puisque nous sommes toujours là ? Que les métiers évoluent et que nous devons constamment nous adapter. En ce qui nous concerne, nous avons pris il y a quelques années une direction un peu différente de nos confrères en diversifiant nos activités. Nous sommes toujours courtier en assurances, mais nous accompagnons aussi les entreprises dans leur croissance au travers d'une activité de M&A - mergers and acquisitions, fusions et acquisitions - et nous conseillons nos clients sur de la gestion de patrimoine. L'idée est d'apporter de nouvelles solutions aux entreprises sur d'autres problématiques et de jouer la synergie entre les activités. C'est comme cela que nous voyons l'avenir de notre groupe.

Au-delà de votre groupe, comment voyez-vous le courtage dans dix ans?

La concentration sur notre activité va très certainement continuer. Un nouveau tournant s'est opéré avec l'entrée en jeu de nombreuses banques d'affaires qui ont ciblé le courtage d'assurance. Une volonté de cession qui doit aussi être liée à une incapacité de certains de nos confrères d'investir pour s'adapter à une réglementation toujours plus exigeante. Nousvestir pour s'adapter à une réglementation toujours plus exigeante. Nous restons cependant optimistes sur l'avenir du métier. Les outils technologiques vont nous permettre d'être encore plus performants et de mieux accompagner nos clients, mais les fondamentaux du métier ne vont pas disparaître. Le relationnel, la proximité, le conseil, l'accompagnement resteront en nos mains. Par ailleurs, beaucoup de choses nous ont été déléguées par les compagnies et les courtiers sont montés en compétences... Ils ne vont pas disparaître de sitôt.